Les sciences de la cognition récemment apparues offrent à la systémique un
champ nouveau et prometteur, qui est exploré en profondeur par un groupe de
brillants chercheurs sous le double aspect des disciplines issues de la
cybernétique d'une part, de la philosophie et de l'épistémologie d'autre part,
si l'on en croit la préface de Bernard Paulré.
Évelyne Andreewsky, présidente de la très active Union Européenne de
Systémique – de laquelle la SESGE est membre fondateur – a structuré son livre
en trois parties. La première, écrite par J.-L. Le Moigne et J.-C. Tabary,
se réfère aux problèmes posés par l'épistémologie systémique. La seconde, qui
comprend l'apport de É. Andreewsky et de J.-L. Vuillerme, traite en termes de
relations, d'émergence et de systèmes des aspects systémiques des
«constructions» cognitives comme le langage, les représentations et les
institutions socio-politiques, ou comme la famille et les communautés autonomes.
La dernière partie se réfère aux «modélisations», avec les contributions de
R. Vallée, B. Bouchon-Meunier et J.-B. Grize.
La modélisation, comme l'indique É. Andreewsky, associe le rôle des
concepts, des instruments et des méthodes logico-mathématiques à la
conceptualisation de la cognition d'une façon semblable à celle qui articule les
progrès de la physique et ceux des mathématiques.
[Compte-rendu : Revista Internacional de Sistemas, Vol. 4, n° 1-3
(nov.-déc. 1992), p. 104; trad. N. Peguiron]