Le boson ? C'est l'ultime particule élémentaire prédite par la
théorie de l'infiniment petit, qui manquait encore et dont la découverte, grâce au grand
collisionneur de hadrons du CERN, a été annoncée au monde entier le 4 juillet 2012.
Postulée en 1964 par Robert Brout, François Englert et Peter Higgs, elle explique que le photon
— particule qui transmet la force électromagnétique — n'a pas de masse, à
l'encontre de celles véhiculant la force faible. Une telle dissymétrie était a priori
incompatible avec la symétrie fondamentale, dite «de jauge», sur laquelle est fondé
le modèle standard de la physique des particules.
Le chapeau mexicain ? C'est le mécanisme grâce auquel le boson rend compte,
en préservant les acquis du modèle standard, de l'origine des masses des particules
élémentaires.
Le boson et le chapeau mexicain se placent à la croisée — retracée
par les deux auteurs en dialogue avec François Englert — des chemins de l'évolution des
théories de l'astrophysique contemporaine et, sur près de trente années, d'une
véritable aventure scientifique, technologique et humaine menée par le CERN, dont Michel Spiro
fut le président du Conseil.
Mais la particule observée a-t-elle les propriétés définies par le
modèle standard, ou en possède-t-elle d'autres, prédites par des théories
concurrentes des composants élémentaires de la matière ? Faudra-t-il bientôt
écrire encore un nouveau grand récit de l'univers ?
[4e page de couverture]