Ce livre n'est pas né de la seule lecture de l'œuvre de Ferdinand
Gonseth; il est le fruit de longs et fréquents entretiens avec l'un des plus
grands esprits de ce temps, contempteur de tout dogmatisme et de toute mentalité
sécuritaire, merveilleusement informé et attentif. Nulle forme
d'expérience n'est étrangère à Ferdinand Gonseth; rien ne
lui est indifférent de ce qui peut contribuer à une meilleure
compréhension des êtres et des choses. Les poètes comme les savants
sont ses familiers. Seul philosophe des sciences à avoir élaboré
une théorie de la connaissance incluant l'expérience commune, Ferdinand
Gonseth a lutté sur tous les fronts pour faire prévaloir l'option d'ouverture
à l'expérience. Loin d'aller de soi, comme il pourrait sembler, l'ouverture
à l'expérience a d'inattendues conséquences, entre autres celles de
révéler le pouvoir libérateur du langage, la genèse de
l'action et de la pensée efficaces et le rôle décisif de la
personne dont les structures physiologiques et mentales sont étonnamment
adaptées aux buts qu'elle peut s'assigner.
Antithèse de Husserl, mais proche de Heidegger, Ferdinand Gonseth est
connu au Japon et aux États-Unis autant qu'en Europe; le crédit dont il jouit
dans les milieux scientifiques de l'Est comme de l'Ouest, laisse présumer de
l'importance d'une Méthodologie qui n'a pas été énoncée
pour rendre compte des idées et des principes, mais des faits et de
l'expérience.
[4e page de couverture]